[vc_row][vc_column][vc_column_text]Se rendre à Djerba, en Tunisie, c’est se donner l’opportunité d’une excursion dans le désert du Sahara oriental. Qui ne rêverait pas de voir une oasis de palmiers, une étendue de sable infinie ou se balader à dos de dromadaires.
En vacances à Djerba la douce, j’en ai profité pour faire une excursion de 2 jours à l’intérieur des terres.
Après quelques recherches sur internet, j’ai choisi l’agence Autre Tunisie. Ses prix était légèrement au dessus de la moyenne mais j’avais vu un reportage vantant la qualité de ses prestations.
Quelques mails plus tard, le rendez-vous était pris pour le dimanche matin, 7h30 à mon hôtel.
Une fois les présentations faites, nous quittons Djerba en empruntant la «chaussée romaine». Cette route n’a de romaine que le nom, aucun vestige de l’antique route ne subsistant de nos jours. Elle traverse la lagune de Bou Ghrara et relie Djerba au continent. Longue de 7 km, on y voit un pipeline qui permet d’acheminer de l’eau vers Djerba. En effet, la seule source d’eau douce de l’île est l’eau de pluie.
Notre premier arrêt, est une pause photo au lac salé «Sebkha El Melah». C’est un lac asséché où on voit juste une pellicule de sel qui recouvre la terre.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column]
[/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]Nous continuons en direction de la région berbère de Tataouine. Sur le chemin, j’aperçois plusieurs oliveraies. Hatem, le guide, nous explique que les lignes de plantation sont séparées de plusieurs dizaines de mètres. Cet espacement est propre à la région du fait de sa faible pluviométrie. Ce procédé permet à chaque olivier d’avoir suffisamment d’espace pour développer ses racines.Plus nous avançons à travers les paysages du sud tunisien, plus la végétation change. Les plantations d’oliviers font place à quelques rares palmiers et aménagement agricoles construits en terrasses pour retenir l’eau et lutter contre l’érosion.
Hatem, nous indique que nous rentrons dans le pays des ksour.
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[/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]Les ksour, quésako ?
Les ksour (ksar au singulier) étaient des greniers collectifs utilisés par les berbères pour le stockage des denrées alimentaires (huile d’olives, dattes, orge, sorgho, pois chiche…).
Ils les construisaient pour faire face à la famine et se protéger des envahisseurs. Les récoltes agricoles étaient entreposées dans de petites pièces voûtées appelées « ghorfa ».
Certains ksour pouvaient prendre la forme de forteresse (kalâa). On y trouvait alors des habitations troglodytiques, c’est à dire creusées à même la roche.
Il faut savoir que l’on dénombre plus de 150 ksour dans le sud tunisien, dont certain sont encore dans un bon état de conservation.
Le ksar Beni Barka
Nous faisons un arrêt au Ksar Beni Barka. Ksar, de type forteresse, situé en haut d’une montagne. Il offre un beau panorama sur les vallées alentours.[/vc_column_text]
[/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]Le ksar Ouled Soltane
Nous reprenons la route et nous dirigeons cette fois ci vers le ksar d’Ouled Soltane (ksar des fils de Soltane). Situé à une vingtaine de kilomètres de Tataouine, il est considéré par beaucoup comme le plus beau ksar de Tunisie.
Il est composé de deux cours. La première date du début du XVe siècle. La seconde du XIXe siècle. On y dénombre environ 400 ghorfas réparties sur 4 étages.
Hatem, nous explique qu’à l’époque, il n’y avait pas d’escaliers. Ceux ci ont été rajoutés plus tard. Les berbères utilisaient les poutres sortant des murs pour atteindre les ghorfas des étages supérieurs.
Ce ksar est vraiment bien conservé. J’apprécie ses belles couleurs ocres
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[vc_column_text]Nous passons ensuite près du Ksar Ouled Debbab sans s’y arrêter. Un échange viril entre le guide et le chauffeur me laisse penser que notre guide voulait que nous allions le visiter mais notre chauffeur ne semblait pas d’accord.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]
Le village perché de Chénini
Direction le village-montagne de Chenini. Ce village berbère, construit sur plusieurs niveaux à même le flanc de la montagne compte encore environ 150 familles (un peu plus de 800 personnes). Certaines maisons semi troglodytiques des niveaux inférieurs sont encore habitées. A l’intérieur, les murs sont recouverts de chaux. Ces maisons présentent l’avantage de garder des températures fraîches l’été et plus confortables l’hiver. Devant les maisons habitées, on trouve souvent un enclos fait de pierres sèches pour garder les animaux de la famille. En général, un âne ou un dromadaire avec une ou deux chèvres. Les structures les plus anciennes datent du XIIe siècle.
Un guide local, nous fait la visite des lieux. Il nous conduit dans les ghorfas de niveaux supérieurs. Pour y accéder, il faut parfois passer par des passages un peu difficiles.
On trouve dans ce village un restaurant, deux mosquées ainsi qu’une école primaire.
Je regrette cependant, la présence des nombreuses paraboles qui atténuent le côté authentique du village.
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[vc_column_text]C’est déjà l’heure de la pause déjeuner. Un repas servi au restaurant du village est compris dans la prestation. En entrée, on nous sert une chorba . Il s’agit d’une soupe typique de la cuisine tunisienne à base de pois-chiche et de concentrée de tomates. S’ensuit une brick à l’oeuf et on finit par un couscous agneau. Autant dire que je me suis régalé.Dans la saga Star Wars, Chenini, une des trois lunes de la planète Tatooine doit son non à ce village. Tatooine étant elle même nommée d’après la ville tunisienne de Tataouine.
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Le ksar Guermessa
Nous reprenons la route. Cap sur Guermessa.
Des habitations troglodytiques creusées dans la colline constituent l’essentiel de cet ancien village. Il est aujourd’hui complètement abandonné. Bâti au sommet d’une montagne situé entre deux pitons, il remplissait les fonctions de grenier collectif et de citadelle défensive.
Alourdi par notre copieux et bon repas, nous décidons de ne pas poursuivre la visite de ce ksar. Guermessa s’avère donc être un arrêt de courte durée.
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[/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]L’oasis de Ksar Ghilane
Il est environ 14h quand nous mettons le cap, direction Ksar Ghilane située à 152 km. Autant dire que cette partie du circuit est longue. Sur le trajet, il n’y a pas grand chose à voir. Pas même un dromadaire ni un troupeau de moutons. Tout autour de nous, il n’y a que du gravier et des pierres. Notre guide, nous explique que c’est ce que l’on appelle un reg. Un désert de pierres.
Tiens, un café sorti de nulle part. C’est assez surprenant de voir cette échoppe dans un endroit aussi isolé.
Deux heures et demi plus tard nous arrivons à l’oasis de Ksar Ghilane située en bordure du Grand Erg Oriental (désert de sable). Ici, vit une cinquantaine de famille. Ils vivent principalement de la culture des palmiers dattiers, de l’élevage de moutons et un peu du tourisme.
Une source d’eau chaude irrigue l’oasis de palmiers dattiers. Le guide nous indique que nous pouvons nous y baigner.[/vc_column_text]
[vc_column_text]Il est aussi possible de faire une ballade en quad (80 dinars pour 1h) ou à dos de dromadaire (20 dinars pour 1h-1h30). J’opte pour le quad.Accompagné de trois autres touristes plus un guide, nous entamons notre balade à travers les dunes de sable du désert. Direction les ruines de l’ancien fort romain de Tisavar.
Ce fort, construit durant le règne de l’empereur romain Commode avait deux fonctions:
- poste de surveillance de la route du Dhahar
- marquer les limites de la frontière romaine
Il sera investi par les soldats du général Leclerc durant la seconde guerre mondiale et a aussi été utilisé comme bagne de l’armé française.
C’est l’occasion d’une pause photos puis nous entamons le retour vers l’oasis.
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[vc_column_text]Petite anecdote sur cette balade en quad: emballé par la vitesse et la beauté des paysages, je me suis laissé aller à quelques excès de conduite sur le sable. Au sommet d’une dune, sans que j’y prête attention, mon quad a commencé à s’enfoncer dans le sable. Quand j’ai réagi, il était trop tard. Il s’est alors renversé sur moi. Plus de peur que de mal. Je m’en suis sorti avec un gros hématome sur la main droite. Main qui restera gonflée trois jours durant.De retour à l’oasis, nous avons à peine le temps d’admirer le magnifique coucher de soleil, il faut déjà se rendre au campement de Zmela.
A 19 heures, on se retrouve tous autour du feu. C’est l’occasion d’assister à une démonstration de cuisson du pain traditionnel dans le sable. Le diner est la aussi savoureux et copieux. Au campement, il y a de l’eau, des toilettes et des douches parfaitement propres.
Nous dormons sous une tente au pied des dunes.
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[vc_column_text]Le lendemain, on se lève de bonne heure pour assister au lever du soleil et faire quelques photos du désert. C’est un instant magique.Nous repartons tranquillement vers l’oasis. Ce sera l’occasion de faire une balade à dos de dromadaire et de prendre un bain dans la source chaude .La promenade en dromadaire est assez surprenante de part le silence qui règne.
En parlant de dromadaires, saviez-vous qu’on en parle dans 7 versets du coran ? Ce sont des animaux ayant un sens de l’orientation très développé. On dit d’eux également, qu’ils sont rusés et intelligents.[/vc_column_text]
[vc_column_text]Cette étape à Ksar Ghilane, constitue un moment inoubliable de cette excursion. C’est quelque chose que de se balader dans les dunes de sable, sans compter la beauté du coucher et lever du soleilCependant, je suis quelque peu déçu par la présence des boutiques et du bar autour de la très petite source chaude.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]
Matmata
Nous quittons Ksar Ghilane en fin de matinée en direction de Matmata.
Sur le chemin, nous traversons le village berbère de Tamezret. Ici, on a l’impression d’être dans une cité médiévale.
Petite anecdote: en tamazight, la langue parlée par les berbères de Tamezret, le mot “non”, n’existe pas. On utilise alors des phrases négatives pour exprimer le non.
Sur la route, les alentours, ont l’apparence d’un paysage lunaire. Nous arrivons à Matmata.
Matmata est connu pour ses habitations troglodytiques. La plus célèbre est certainement l’hôtel Sidi Driss qui servit de décor pour la ferme des Lars. Maison familiale où vivaient Luke Skywalker, Owen et Beru Lars de la saga Star Wars (épisodes II et IV).
Avant de nous y rendre, nous allons visiter une maison troglodytique. Ici, les habitations sont creusées dans la montagne. On trouve en général, une ou deux chambres, le salon, la cuisine et une cour intérieure qui permet de capter la lumière. La cour est en fait un trou creusé verticalement. Un tunnel d’entrée permet d’accéder à la cour.
Nous visitons une famille qui vit de l’élevage de chèvres et de moutons, de la culture d’olives et de la récolte du miel.[/vc_column_text]
[vc_column_text]Après la pause déjeuner, nous nous rendons à l’hôtel Sidi Driss.. C’est l’occasion de replonger dans des souvenirs d’enfance en voyant des décors de « La Guerre des Etoiles« .[/vc_column_text] [vc_column_text]Nous reprenons la route. Nous traverserons le village berbère de Toujane. Ce sera l’occasion d’une dernière photo sur la chaine des Monts de Matmata.[/vc_column_text] [vc_column_text]Nous traversons ensuite la ville de Médenine sans nous ’y arrêter puis regagneront Djerba via la chaussée romaine.
En résumé, je dirais que j’ai vraiment apprécié cette excursion. Une aventure inoubliable que je compte bien renouveler en visitant d’autres coins de ce pays.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]
Salut ! Il faut avouer que ton article est très instructif et j’ai appris pas mal de choses intéressantes sur la culture de cette région. Je te remercie d’avoir pris la peine de partager ton aventure dans ce billet. J’ajouterais aussi que les photos publiées sont magnifiques et elles font rêver le lecteur.
Merci Robert pour ton retour. Content de savoir que tu as appris à la lecture de mon article. Si tu voyages la-bàs, n’hésite pas à me faire par de tes impressions
Partez a la decouverte des trois grandes regions de la Tunisie. La region du nord avec Tunis recele de merveilles : Cap Bon et ses plages paradisiaques en passant par la capitale et sa medina, gigantesque labyrinthe de ruelles ou encore a la decouverte du passe dans les thermes d’Antonin de Carthage. Une chose est sure la region du Nord a de quoi vous charmer. La cote centrale avec ses stations balneaires debute avec la ville de Mahdia. Elle regroupe des hauts lieux du tourisme de la Tunisie comme Djerba, l’ile aux clubs de vacances ou Gabes la seule oasis littorale de toute la Mediterranee. Enfin, l’immense region du Sahara fascine grace a ses paysages extraordinaires : des immenses dunes de sable, des plaines salines comme le Chott el-Jerid, des oasis comme celle de Ksar Ghilane. La Tunisie est un pays aux multiples paysages qui ne demandent qu’a etre decouverts !
J’ai bien l’intention de visiter le nord du pays. J’ai vraiment aimer ce voyage, ce pays et la gentillesse des habitants de Djerba. Donc, oui, je retournerai en Tunisie